Un indice: l'homme invisible fume des blondes. Elles javellisent son collier de barbe sous ses lunettes aux montures d'un autre âge. C'est à l'Eden, bar dans les profondeurs de Saint-Ouen, que se cache le «recordman des Chasses au Trésor»: Max Valentin. Un passionné de la fausse piste et des logogriphes. Le mystère est le dada de ce quinqua. «Mon fonds de commerce aussi», reconnaît-il, sans complexe. Depuis 1993, date de sa première chasse au trésor, la Chouette d'or le volatile d'une valeur d'un million de francs est encore pourchassé par des milliers de chercheurs (1) , il organise sa quarantième poursuite. Le principe n'a pas bougé d'un iota. On agite une carotte, si possible dorée à l'or fin, et les premiers dingues foncent vers le champ aux énigmes. Mais, cette fois, Valentin est passé des francs aux dollars (le trésor est estimé à un million), de l'Hexagone à la planète et des connexions Minitel au 100 % Internet. Mieux, il a convaincu le groupe Cryo de le suivre sur les traces du Masque de Nefer et du diamant noir de Soleb. Est-on sensé s'exclamer à la lecture de la prophétie de Ptahmès, argumentaire sans lequel l'addition des énigmes (plus d'une vingtaine) n'aurait pas plus d'intérêt que la dernière enquête du Club des Cinq. «Si c'est trop difficile, je donnerais quelques indices dans le forum», confie le maître, respectueux d'un accord passé avec Cryonetworks, le leader des mondes virtuels en 3D, multimédia et multi-utilisateur. En attendant, les chasseurs s'orga
Max et la chasse au masque
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par François AUBEL
publié le 26 janvier 2001 à 22h12
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