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Libération

We like your genes

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publié le 5 février 2001 à 22h36

«Pascal a fait un bad trip au Bollinger. Depuis, il est resté bloqué sur un Concorde en flammes entre deux Aman, et il marmonne le chiffre 104, numéro de la dernière chambre qu'il ait occupée à l'Amanpuri de Phuket, avant d'être fait tricard par un sénateur américain à Surin Beach», expliquait le Serpent à Chiara Chaplin et Ninja, venue au dîner avec Kim, l'ange finlandais de Success. Avant d'ajouter: «De toute façon, ce sera massacré au montage, car je n'ai pas le final cut.» Le casting de Pascal Houzelot, génétiquement irréel, l'avait affecté, et, dans le loft très Wallpaper surplombant la Seine illuminée, il ne savait plus si on était «en casting, fitting, shooting ou fucking». Helmut Lang rapprochait les éphèbes avec ses jeans tachés à l'identique, faisant rêver à une conférence sur «la reproductibilité de l'éjaculat à l'ère du tout-numérique» où auraient été opposées la mode marketing de Tom Ford et la mode poésie de Sébastien Meunier. Tandis que le majordome asiatique évoluait dans un bruit de phoques irradiés, et que Pascal semblait grommeler le nom de Paul de Villiers, on repensait à la fin des collections. Il y avait eu Josh et Patrick Sullivan, Frankenstein Dandies de Castelbajac, traversant des écrans sur lesquels étaient projetés Nosferatu et la Fiancée de Frankenstein au son du Sense of Doubt de Bowie. Elli Meideros, Jean-Jacques Schuhl, Maneval et Daho avaient l'air d'apprécier. Puis Mipam Thurman et Tiago Lobo, flashés d'un rai wilsonien sur les podiums du spl