«Vous avez goûté la Geneagles, l'eau favorite de Sean Connery ? Vous devriez : elle est écossaise et parfaite pour couper le whisky. Et cette eau corse, la Saint-Georges, avec son packaging dessiné par Stark. Elle est belle, non ? Mais j'attends beaucoup de l'australienne Cloud Juice : 7 800 gouttes d'eau de pluie sont recueillies dans le désert pour remplir chaque bouteille !» Ne cherchez pas. Nous sommes dans les locaux de l'inénarrable magasin Colette. Marc, responsable du «water bar»,Êvante à un beautiful people déshydraté la qualité de sa cave. Mais, pour une fois, le concept store de la rue Saint-Honoré ne fait que surfer sur une vague déjà bien installée.
Design soigné. Les séries événementielles, comme la bouteille goutte d'Evian avec son fermoir doré (millésime 2001), s'arrachent comme des petits pains. Et les supermarchés regorgent de bouteilles d'eau au design soigné et aux origines exotiques. «Avec la pollution des nappes phréatiques, notamment dans le Grand Ouest , les consommateurs se méfient de l'eau du robinet», explique Patrick Buffart, directeur du marketing d'Evian-Volvic. Les Français ne sont plus que 58 % à boire de l'eau en carafe, contre 72 % en 1989 (1). Conséquence directe : l'explosion des ventes en bouteilles. Nous en avons consommé 5,1 milliards de litres en 1999 (2). Le marché planétaire fait des bonds et les marques internationales s'affolent. Même les géants du soda comme Pepsi et Coca entrent dans la danse. Et se lancent respectivement sur ce c