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Libération

A lot of talent

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publié le 12 février 2001 à 22h51

Michael avait laissé des cartes de crédit à la mère de Jordie pour qu'elle aille faire du shopping, avant d'entraîner ce dernier dans le bain moussant. Il trouvait irrésistible le contact des mains sur son gland et n'avait pas mis longtemps à engloutir dans sa bouche celui du jeune homme qu'il trouvait impressionnant. C'est en découvrant aux Bains le nouveau single electro-new-age de David Guetta qu'on s'était mis à repenser à Michael. Le Serpent, en plein trip Xanadu, proposait la mise sous verre des putes thaï. «Les gens ne comprendraient pas, je les installerais dans des maisons, créerais des fondations pour que mon oeuvre continue.» Et dans les velours du Mathi's Bar quelqu'un ajoutait: «Elles savent garder un peu de mystère quand elles se font enculer, mènent ainsi les hommes par le bout du nez.» On ne le reverrait pas plus que Pascal Greggory, inquiet à la fête Dior de sa nouvelle moustache ­ «elle me fait penser à mon père» ­ portée pourtant avec la classe du Helmut Berger des années 70. Mais Paris bouillait de coeurs impatients et, autour de minuit, Paul Steinitz nous rejoignait à la Mezzanine où, de la house de Shade au service de Samy le magnifique, le dîner était un enchantement. Les oreilles bourdonnaient encore des cordes ambrées et des cuivres d'une matière inouïe de l'Orchestre de Paris, que Lorin Maazel venait de diriger dans la Septième de Bruckner, quand on pénétrait dans la suite glamoureuse du Bristol, où Paul shootait la deuxième édition de son magazine