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Libération

La télé du tac au TAK

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publié le 16 février 2001 à 22h57

Voilà donc le dernier avatar de cette fameuse autant qu'absconse «convergence des médias» dont on parla beaucoup en ce Milia 2001 (Marché international du multimédia), tout comme de la télévision interactive, mystérieuse formule qui recouvre des tas de trucs. A vue de nez, c'est une télé, et d'ailleurs c'est une télé, avec des téléfilms, de sottes émissions et PPDA. Mais en sus, la TAK (pourquoi TAK ? «Parce que ça sonne bien dans toutes les langues», explique Jacques Thibon, chief executive officer chez Thomson), en vente chez tous les concessionnaires à téloche pas plus tard que la semaine prochaine, permet de surfer et d'envoyer des tempêtes de mails. Car c'est la nouvelle génération des téléviseurs de demain, avec Internet sans abonnement, un mail par membre de la famille envoyable grâce au petit clavier ci-contre designé tout exprès «pour l'univers télévisuel», et qui peut à l'occasion servir aussi de télécommande.

L'intérêt, c'est que la chose est follement plus conviviale qu'un écran de PC, «que TAK n'a pas vocation à remplacer, mais à compléter», poursuit Jacques Thibon, car plus grand, plus au milieu du salon et surtout plus répandu, car voyez, «il s'en vend 4,2 millions par an, des téléviseurs en France». On ne voit vraiment pas pourquoi le «grand public», qui n'est pas forcément accro du Net, se priverait de cette télé qui fait d'une pierre deux coups pour 5 400 F. Donc, on s'installe devant le poste pour se gaver de ses 3 h 15 quotidiennes dont on peut assurer san