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Libération
Critique

Le bio à la pasta

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par Sophie BERBAR-SOLLIER
publié le 16 février 2001 à 22h57

Prenez une poignée d'industriels napolitains oeuvrant dans l'agroalimentaire. Demandez-leur de vous faire la pasta, de vous presser l'huile d'olive et de vous émincer l'ail. Ajoutez une pincée de ferveur familiale, de celle qui fait revivre les traditions paysannes. Vous obtenez Bio Italia, un cartel d'exception qui milite en faveur du bio pour tous. En 1995, ces bons samaritains se piquent de développer chacun une unité de production bio regroupée au sein de la marque Bio Italia. Courant 2000, le projet s'emballe. Guido Delgizzo, ingénieur agronome reconverti aux arcanes du marketing, est alors chargé de développer la marque «Bio.It» à partir de la France, «car nous savions qu'en démarrant par Paris, les Français ne nous feraient pas de cadeau». Dont acte. Guido se met en quête d'un local pour monter un show-room parisien et promouvoir les produits Bio.It. La charte graphique est déjà prête, mijotée par une agence de communication turinoise. Début août, Guido tombe sur la façade d'une ancienne franchise Jean-Claude Biguine, quelques dizaines de mètres de surface vitrée idéalement située rue des Halles, face au Novotel.

C'est le déclic, Guido dope son show-room et installe une cuisine à fourneaux ouverts : en plus de vendre les pâtes par paquets de douze, Bio.It régale le consommateur de quatre préparations nouvelles chaque jour, pour 85 F (13 euros) le repas. En novembre, Bio.It ouvre temporairement pour coller aux dates du Sial, le Salon des métiers de l'agroalimentaire, ma