Ils sont plus d'une trentaine de voix ivoiriennes rassemblées pour chanter l'unité malmenée de la Côte-d'Ivoire à travers ses musiques (et danses) foisonnantes. Le spectacle «Côte-d'Ivoire live» donne à voir un bel ou vulgaire, selon les points de vue, objet de controverse apparu ces deux dernières années. Une affaire de fesses, surtout féminines, souvent charnues, parfois grassement impressionnantes. Le rythme frénétique invite au vertige, les filles courbent l'échine, trémoussent de l'arrière-train et semblent inviter au rut sauvage dans les discothèques, certaines danseuses professionnelles sont habillées de string. C'est le mapouka, le dévoiement d'une danse traditionnelle de l'Ouest ivoirien, que démontre ici le groupe Pacome et Mapouka. Le programme affiche aussi une célèbre diatribe contestataire dont les premiers représentants restent les Salopards (au fait, viendront-ils?). Ils ne sont pas douze mais quatre Abidjanais qui surfent sur la vague d'un mouvement de protestation né en 1990 à l'université et dont la bande-son est un mélange électrique de traditions et de danses estudiantines. Cela s'appelle le zouglou. Ses textes sont plus cruels que ceux des reggaemen ivoiriens représentés ici par Ruff Cut, Fadal Dey, Kajeem aux subtils poèmes paraboliques, et notamment le très actif et impliqué Agana, qui n'est autre que le fils d'Alpha Blondy, pape du reggae africain. La Côte-d'Ivoire a aussi une dynamique scène rap que viennent défendre deux tchatcheurs du Yang Syste
Critique
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par Bouziane DAOUDI
publié le 17 février 2001 à 22h58
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