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Libération

My incest premiere

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publié le 19 février 2001 à 22h58

La voie était à nouveau libre entre les draps japonais et la douche bleutée, et la flamme prisonnière du verre brûlait encore sur le Naval Officer de Jocelyn Pook. Pas de nouvelles de Lilian depuis des lustres. La dernière fois, il avait livré, encore luisant, un souvenir: «quand j'étais gosse, je me branlais en pensant que je vivais dans une cité, et que j'allais tirer des mecs et des meufs dans des chambres à la Orange Mécanique.» Le Serpent avait regroupé tous ses rendez-vous dans la capitale, puis avait rejoint l'océan avec Jacky de Shirtology. C'est donc avec Marc Lamour qu'on ralliait le lac du Bois de Boulogne, scène primitive dans une lumière d'Hokusaï. Soufiene, papillon attiré par les phares se présentait à la vitre. Parvenu à l'hôtel, Marc avait apostrophé une dame promenant son chien d'un «Madame, votre chien a une super belle bite» qui l'avait horrifiée. Puis Soufiene s'était évaporé, laissant pour toute trace, sa veste en cuir noir sur la banquette arrière, et Marc avait conclu d'un «ça m'arrange, je voulais pas changer les draps». On le consolait de tapas chauds et d'un crumble au Feria Café, place du Bourg-Tibourg, le bar house où officie désormais Raynald, qui lui promettait un gang-bang à la piscine de la Koutoubia. «La première fois que j'y suis allé, racontait Marc, j'ai eu l'impression d'être une richissime américaine sortant du Ritz, j'ai vu les queues commencer à se raidir.» Un autre évoquait, le parc des Forces Royales...

Peter Kea, paix à son âme, ava