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Libération
Critique

Salades terroir à la Roquette

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publié le 19 février 2001 à 22h58

Le café Divan ­ plus resto que café ­ tient son nom de l'affiliation auvergnate du patron. Maints cafés étant là-bas pourvus de confortables banquettes. Selon lui, on retrouverait l'appellation jusqu'en Turquie. Pour l'heure, on se contentera de la rue de la Roquette, où le restaurant a ouvert en juin 2000. Une carte variée tournant autour de grandes salades en entrées et de plats de terroir qui tiennent au corps pour la suite. Le tout sans prétention, mais, vu la hype du quartier, c'est plutôt réussi, et pas cher. Pas un plat au-delà de 80 F (12,2 euros), hormis la côte de boeuf, à 115 F (17,5 euros). Et une entrée suffira aux appétits peu aiguisés. Quelques réserves sur le foie gras au monbazillac pas salé, la cave succincte et le juliénas qui a trop vu le bouchon, mais le reste est à la hauteur. Mille-feuille au chèvre et à la tomate, souris d'agneau au serpolet et gousses d'ail, selle d'agneau à l'estragon. Daurades et rougets avec purée à l'huile d'olive, magret d'oie pommes paysannes. Et on peut même, avec un sourire, faire changer sa garniture. Mais la palme revient au décor: chaises customisées en pendant des banquettes colorées, murs de béton brut peint ornés de glaces au tain un peu attaqué (ça doit être voulu!). Au plafond, des lampes tempête, le long des claustras, des ampoules recouvertes de cottes de mailles dorées et des radiateurs en colimaçon. Appelons cela du baroque industriel discret. Et les toilettes sont à l'avenant. Le lavabo y est décliné en trois tai