Il est invraisemblable Nasser Martin-Gousset. Alors que la tendance générale confine au minimalisme, lui encombre tranquillement l'espace d'objets et de références. Les Rolling Stones plein pot, canapé et fauteuil déglingués en Skaï orange, un petit meuble avec chaîne hi-fi encastrée, cinq garçons et filles avachis et des dialogues au ras du lino: «Qu'est-ce que tu fais en ce moment?/ Rien, des trucs/ Quoi comme genre de trucs?/ Des trucs, j'te dis.» Bleeding Stone slalome avec humour entre des éléments contradictoires et incongrus, aussi casse-gueule que l'étonnant solo de la fin, englué dans des coulures de miel. Sauf que, dès que ça danse en particulier Nasser Martin-Gousset, fascinante silhouette élastique avec des bras qu'on croirait de dix mètres de long , l'anecdote valse très loin. Créé à la Ménagerie de verre l'an dernier, ce spectacle fut l'un des moments forts des Presqu'îles de danse qui s'achèvent aujourd'hui avec le spectacle de Louise Bédard et de Sylvain Emard, intitulé Te souvient-il? et celui de Paco Dècina, Neti-Neti (Ni ceci ni cela). La plupart de ces spectacles seront repris sur différents sites de la région parisienne, dans le cadre des Iles de Danse, en novembre prochain. Ce sera certainement le cas pour deluxejoypilot, le spectacle de Felix Ruckert. Avec ses dix danseurs, il a emballé les spectateurs (installés dans des lits ou des fauteuils en plastique transparent) avec des danses-massages dans une ambiance acidulée vaguement new-age et un peu e
Critique
La danse fait tapis
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par Maïa BOUTEILLET
publié le 28 février 2001 à 23h12
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