Carton planétaire de l’an 2000 en passe de rafler les Oscars majeurs à la fin du mois, le néo-peplum survitaminé de Ridley Scott est désormais disponible en DVD dans une édition tout aussi superlative : soit un coffret de deux disques avec quatre heures de bonus, mis en vente à pas moins de 600 000 exemplaires rien que sur le territoire gaulois. Même si le trio de scénaristes a largement pompé le script d’Anthony Mann pour la Chute de l’Empire romain (1964), Gladiator peut prétendre au panthéon d’un genre qu’il a ressorti des limbes. Divertissement de haute tenue avec combats militaires et jeux du cirque ad hoc, la superproduction prend également le temps de réflexions bienvenues sur la mise en scène du pouvoir comme sur la société du spectacle. Paradoxalement, le retour aux bonnes vieilles recettes du passé se transforme à l’image en une confirmation d’un avenir «videogame» à Hollywood : les reconstitutions en images de synthèse de la Rome impériale, particulièrement soufflantes sur grand écran, ressemblent sur le petit à un décor de jeu d’arcade ; et les exploits invraisemblables du héros dans l’arène (où sa vivacité et sa jugeote lui permettent de triompher d’adversaires à qui il rend pourtant deux têtes et un demi-quintal de muscles) font du bien nommé Maximus un équivalent cinématographique crédible de Super Mario.
Quelques mots pour finir des suppléments, aussi colossaux que le film et, pour une fois, intégralement sous-titrés en français. Certains relèvent certes de