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Libération
Critique

Printemps à la russe

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publié le 14 mars 2001 à 0h02

A Béthune, on prévoit un «Printemps pas comme les autres» et qui n'attendra pas le 21 mars pour faire feu de toutes fleurs. Sous-titré le Jardin aux cerises (traduction littérale du titre de la pièce de Tchekhov habituellement appelée la Cerisaie), ce premier printemps nous entraîne en Russie, ce qui n'est pas surprenant de la part des russophiles Agathe Alexis et Alain Barsacq, jardiniers en chef de la Comédie de Béthune. Ouverture avec une création, Résidence tous risques de Viktor Slavkine (un auteur contemporain qu'Anatoli Vassiliev nous a fait découvrir à la fin des années 80) dans une mise en scène de Barsacq (jusqu'au 24/3). Suivront les Cyniques, d'après Anatoli Mariengof, par Jean Lacornerie (du 27 au 31) et les Cahiers brûlés, d'après le livre de Lidia Tchoukovskaïa sur la grande poétesse Anne Akhmatova, par Marc-Henri Boisse (du 27 au 30). De Russie, sous-titrés en français, viendront deux excellents spectacles. D'abord (du 17 au 22) Un mois à la campagne, adaptation fiévreuse de Tourgueniev (mais avec Platon et d'autres) dans une mise en scène de Vladimir Agueïev. Ce spectacle créé au Debut Centr, situé au septième étage de la Maison des acteurs sur la rue Arbat à Moscou, ne désemplit pas quand il est joué (rarement). On vous a dit, l'été dernier dans ces colonnes, tout le charme de ce travail de Agueïev et de ses acteurs. N'attendons pas pour dire tout le plaisir que l'on prend au second Que faire? Il faut vivre... (traduction russe de deux phrases qui fredonnen