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Libération

Collection de prêt-à-ramper

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Les créateurs «camouflent» à tour de bras.
publié le 17 mars 2001 à 0h05

Comme le look Geisha Techno, la vogue Cow-Girl urbaine, ou la touche collégienne Sex, le style militaire est une tendance récurrente; la tarte à la crème des revues féminines, la vache à lait des fabricants du Sentier. A la finÊdes années 60, les révolutionnaires en herbe, en s'emparant de tenues chinées aux Puces, guerroientÊcontre la société de consommation. Par esprit de provocation, toujours, en 1977, le duo Vivienne Westwood et Malcolm Mc Laren, détourne la panoplie SM remettant à l'honneur des casquettes IIIe Reich, assorties d'uniformes de vinyle. Crâne rasé, pantalon de treillis, le look techno apparaît, à Berlin, au milieu des années 90. On découvre alors cette panoplie, photographiée par Wolfgang Tillmans dans les pages de ID. Aujourd'hui, le battle dress est remisé au dépôt, tombé aux oubliettes, en revanche cette saison, l'imprimé camouflage repasse à l'attaque. Il est partout, aussi bien chez Dior, qu'à la Halle Vêtements, une marque de grande distribution. Pourquoi?

Parce que ce motif, devenu synonyme de branché, illustre le chic pseudo-excentrique des années 2000, tout comme l'imprimé fleuri accompagna l'élégance couture des années 50. Au même titre que les rayures marine, le léopard ou le prince de Galles, l'imprimé camouflage revient environ tous les deux ans jouer la fausse nouveauté.

Militaire d'opérette. Plus aucun aspect contestataire dans cette tendance army revue «prêt-ap». L'authenticité est hors propos, c'est la fantaisie qui régimente cette passade mi