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Libération
Critique

Flopée pop avec Malanga

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publié le 21 mars 2001 à 0h08

Pop, anté-pop, post-pop, pop in, pop out, ou popote ? Les tribus s'entre-déchirent depuis le lancement en grande pompe de l'expo-auberge espagnole du Centre Pompidou (Libération du 15 mars). Le cycle cinéma qui s'ouvre aujourd'hui et jusqu'au 18 juin arrive à point nommé pour savoir si chaque bout de pellicule un tantinet underground tournée circa 1965 relève ou non du mouvement Pop.

Quarante-cinq films d'Andy Warhol parmi ses plus secrets, quelques productions Zanzibar, les fantômes de la «beat generation» et les spectres de la Factory, tout ça mélangé aux Fluxus et à Brando, arriverons-nous à y voir plus clair ? Pour lancer l'affaire, deux «événements» : la reconstitution ce soir, en présence de l'artiste et sous nos yeux qui en croient mais, du Prune Flat de Robert Whitman, happening de 1965 poussant le cinéma hors de ses limites, via des images de filles (nues) projetées sur des danseuses (habillées).

Vendredi, c'est la présence du toujours très coiffé Gerard Malanga, le fouet encore à la main, qui sera fêtée, dès 18h, par une flopée de raretés des années 1964-67 centrée autour de la Factory. Un peu plus tôt dans la journée (à 12h30), les rêveurs pourront-ils surmonter leur émotion face à Space, un Warhol de 1965 concentré sur la blondeur diaphane d'Edie Sedgwick ? Cette beauté overdosée disparue à 28 ans en 1971 traversait New-York en se sachant perpétuellement regardée, et tirait de cette seule définition valable du Pop comme champ magnétique sa vulnérabilité même.

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