Une petite étude d'Eugène Delacroix sur le stand d'Emmanuel Moatti, une aquarelle de Turner chez Spink Leger, une Femme assise, vue de dos, d'après Bassano, vers 1715 d'Antoine Watteau chez Paul Prouté, un Homme buvant du café, pierre noire et crayon sur papier de Vincent Van Gogh chez Arturo & Corinne Cuéllar, des Géricault en veux-tu en voilà un peu partout, et notamment cette aquarelle et gouache Famille italienne chez Bruno de Bayser... On l'aura compris, le Salon du dessin, qui fête là son dixième anniversaire, fait dans le haut de gamme et reste fidèle à son principe. Née en 1991, à l'initiative de quelques marchands français (qui, trois ans plus tard, créent l'Association du dessin), la manifestation, d'abord installée dans les salons de l'hôtel George V et depuis trois ans dans les Salons Hoche, a en effet toujours privilégié l'intimité de sa présentation ainsi que la qualité et la rareté des pièces exposées: environ 900 cette année, réparties sur vingt-cinq stands (dont ceux de Spink Leger et C. G. Boerner Ltd, deux Londoniens qui viennent ici pour la première fois) identiques en taille et en décoration pour mieux apprécier les oeuvres. A signaler, en association avec le Salon, «la Semaine du dessin», qui, pour la deuxième année de suite, voit une dizaine de musées de la Ville de Paris (Bourdelle, Carnavalet, Jacquemart-André, le musée de la Vie romantique) ouvrir exceptionnellement leurs cabinets de dessins, habituellement fermés.
Salons Hoche. 9, avenue Hoche, 75 0