Inauguré officiellement il y a presque deux ans, le Parc du Gâtinais français (qui couvre vingt-huit communes en Essonne et vingt-neuf en Seine-et-Marne) est le 37e territoire à s'enorgueillir de l'appellation de «parc naturel régional» et le 3e en Ile-de-France après la Haute Vallée de Chevreuse en 1985 et le Vexin français dix ans plus tard. Pour la première fois, le Gâtinais participe à la Nuit de la Chouette, quatrième édition de cette biennale créée en 1995 avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), où se retrouvent, dans tous les parcs français, les mordus de ces strigidés à tête arrondie. Entre Fontainebleau et Rambouillet, les forêts, talus et clairières du Gâtinais forment une bande boisée idéale permettant à ces oiseaux de nicher, de mars à mai, selon les espèces. Ce samedi, quatre sites proposent expositions, diaporamas, conférences, ateliers, poses de nichoirs, sorties nocturnes par petits groupes, parmi les ululements... Tandis qu'au massif des Trois Pignons, près de Fontainebleau, une «randonnée de la Lune noire» sera menée par une conteuse de formation scientifique. L'occasion de renouer avec cet oiseau que les fables d'autrefois affublaient d'une sulfureuse réputation, oubliant un peu vite qu'il est l'emblème d'Athéna. La sagesse voudrait donc que l'on ait plus d'égard envers ce rapace: préserver les futaies ou les troncs d'arbres creux, ne pas le déranger pendant qu'il couve, autant d'attentions pour une cohabitation harmonieuse.
Parc naturel régiona