Evidemment, on n'en est pas encore au succès mondial d'Ally Mc Beal ou de Friends, mais les e-séries, fiction en vidéo ou en animation, sont de plus en plus visibles sur le Net, voire y prolifèrent depuis en gros un an, au point que le centre Pompidou leur a consacré hier un volet de sa programmation des «ciném@s de demain». Quelques explications avec Julien Favre, directeur de Slowdive (www.slowdive.tv), une agence de création de contenus interactifs, fondateur et directeur de ITV-Drama Forum (www.itv-drama.org), un site de veille et de discussion sur les contenus interactifs.

Quel type de contenu sur le Web peut être qualifié de e-séries?

Au sens strict, le terme d'e-séries désigne les fictions créées spécifiquement pour le Web, «webisodes», séries en flash, sites associés à des séries télé ou programmes hybrides reposant sur une combinaison entre la télévision et l'Internet, feuilletons par e-mail, journaux intimes en ligne, webcam soaps, romans-photos électroniques, bandes dessinées interactives, etc. On parle d'e-séries à trois conditions: que le programme soit narratif, interactif et récurrent. La définition est nécessairement vague dans la mesure où elle recouvre des contenus très variés.

Pourquoi cela se développe-t-il à ce point?

D'abord, l'Internet se transforme en un support de divertissement alors qu'il a longtemps été réservé à l'échange d'information et aux services. La multiplication des sites de divertissement en ligne (Atomfilm,