C'est un petit gars qui ne doute de rien, du fond de son bled néerlandais où il étudie le journalisme. Et a manifestement décidé de suivre les traces d'Albert Londres, qui avant de donner des prix, voyagea beaucoup. Ainsi, Ramon Stoppelenburg, 24 ans, a lancé un site formidable avec un sens très sûr du marketing: let-me-stay-for-a-day.com, ce qui, en français, signifie laissez-moi rester un jour, approximativement. L'idée est simple et lumineuse: comme Ramon n'a pas un sou pour son tour du monde, qu'il démarre le 1er mai, il lance un appel à la solidarité bien connue des internautes de l'univers pour que ces derniers, qui doivent par définition être nombreux, l'hébergent donc pour une nuit. Et alors, on pourrait ricaner, style il a vu la vierge les gens sont mauvais et méfiants , on va pas héberger chez soi un type qu'on ne connaît pas, et Guy Georges alors?, ça ne marchera jamais. Sauf que non seulement le petit gars est partout dans la presse mondiale (y compris dans nos colonnes), mais, en plus, il a déjà près de 70 invitations, dont plusieurs, tenez-vous bien, en provenance d'Issy-les-Moulineaux. C'est dire s'il va se marrer. Sinon, on l'attend aussi en Inde, en Allemagne, à Sarajevo, en Australie, aux Etats-Unis, où on se bat presque pour l'accueillir. En échange de toutes ces rencontres, il s'engage à nous régaler d'un web-carnet de voyages nourri régulièrement, ce qui est déjà plus commun. Pour l'heure, c'est sur son site qu'on l'invite, qu'on lit la liste des FAQ
Ramon s'invite dans le monde
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par Emmanuèle Peyret
publié le 23 mars 2001 à 0h10
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