Explorateur logique et naturel de tous les répertoires, le violoncelliste Pieter Wispelwey est l'exemple même du musicien d'aujourd'hui rétif à toute école ou classification, capable de créer l'événement en réenregistrant, pour la seconde fois en huit ans, les Suites pour violoncelle seul, de Bach, avec une liberté, une originalité et une maturité de la conception musicale qui sont l'apanage des légendes. Il joue tous les grands concertos de Chostakovitch, Dutilleux, Elgar, Tchaïkovski, Dvorak, triomphe des sonates de Poulenc, Kodaly et Carter, et des difficultés inouïes de celles de Ligeti et Hindemith. Il a enregistré un Vivaldi brillant de mille feux, entre éclat de rires et intimité lumineuse. Il donne, armé de ses trois violoncelles, cent concerts par an dans tous les styles. Ce dimanche à onze heures, ce seront les trois Suites, de Bach, au Châtelet. L'autre grand violoncelliste de la semaine, c'est Truls Mørk. Il vient de livrer chez Virgin Classics un enregistrement des Trois Suites pour violoncelle seul, de Britten, d'une autorité dans la conception, d'une plénitude d'expression, d'une richesse de caractérisation et d'une splendeur sonore, en résonance littéralement onirique avec ces oeuvres. Ce violoncelliste suédois invité régulier des Haitink, Rattle, Svetlanov, a rendez-vous à deux reprises avec le Philharmonique de Radio France à Pleyel. Samedi pour donner la création française du Concerto que lui a écrit Aaron J. Kernis et qu'il vient également de publier. Et
Critique
L'élite du violoncelle
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par Eric Dahan
publié le 7 avril 2001 à 0h25
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