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Libération

Les forfaits high-tech

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publié le 7 avril 2001 à 0h25

Ça a commencé par le pay per view de Canal +. Puis l'abonnement au satellite ou au câble. Et celui au téléphone portable. A l'Internet... C'est sur la voie des nouvelles technologies qu'on s'est tranquillement habitués à consommer du forfait plutôt que du bien. Et c'est dans cet univers sans cesse rafraîchi, réactualisé, renouvelé et redésigné que le consommateur supporte peut-être encore moins l'usure et la panne. Tout juste acheté, déjà démodé. Avec les ASP, Application Service Provider, ou fournisseur de service applicatif, au lieu d'acheter un logiciel encombrant le disque dur et has been au bout de six mois, on loue l'accès à un serveur, qui le téléchargera et le réactualisera via le Net. Microsoft propose déjà son pack office téléchargeable sur le réseau. Quant au Napster nouveau, il pourrait bien se transformer en «loueur de musique», autorisant les téléchargements musicaux contre un forfait mensuel.

Et si on ne sait pas de quoi seront faites les «machines intelligentes» de demain, les constructeurs, eux, savent très bien comment les faire payer. Depuis novembre, Electrolux teste en Suède une machine à laver, installée à domicile, reliée par l'Internet à un central qui se charge d'optimiser le lavage (quantité d'eau, produit anticalcaire...) et d'envoyer chaque mois la note à ses usagers: environ 6 francs (0,9 euro) le lavage. Au bout de 1 000 lessives, l'engin est remplacé par un modèle flambant neuf. Le pay per wash devrait obliger le consommateur à rationaliser ses