Sur ce site, dans les pires de ce que propose l'Internet en matière de «psychologie», s'affiche le «catalyseur d'intelli gence», dont on ne sait pas très bien ce que ça recouvre, la tronche du «psy» tendance voyant, le test «bilan de personnalité», qui n'est pas sans rappeler ceux dont raffolent les sectes pour attraper les fragilisés, l'addition en fin de test (1 500 francs), qui donne droit ensuite à six mois de cure, à raison de trois mails par semaine. Lacan, pince-moi de là où tu es, on a touché le fond de la «psychothérapie sur l'Internet», un avatar du réseau mondial qui fait évidemment s'arracher les poils du divan des purs et durs. «Grotesque, siffle un freudien qui préfère garder l'anonymat, ça va à l'encontre absolue des règles de la psychanalyse.» Même les «psys» qui ont un site de consultation en ligne sont formels: «Il ne s'agit en aucun cas d'analyse en ligne», explique Eric Iankovsky, psychanalyste à Bordeaux, sur le site duquel, conrairement à plein d'autres, on trouve clairement ses coordonnées et ses références (1). «Le but, reprend Raymond Kassis de Psyconseil (2), c'est de donner des conseils psychologiques et une orientation sur certains sujets, quelques explications sur les symptômes en conseillant toujours de voir un psychologue.» Au fond, le «conseil en ligne» dont se réclament les psys (chologues, chothérapeutes, etc.) sur le réseau est «à rapprocher des services téléphoniques des associations, un soutien moral, du conseil et de l'orientation», résu