Bon évidemment, réalisé en fibres de cocotier cousues, ce n'est pas le slip dernier cri (sauf aie! aïe!), tout confort et facile à porter. Mais ce n'est pas non plus son destin, puisque, accompagné d'une veste et d'une énorme chaussure (taille 70 au moins), il s'agit d'une oeuvre d'Ernest Weangaï. Né en 1964, il fait partie des huit artistes présents dans cette exposition «Quatrième parallèle» et qui ont tous participé à l'aventure «Résidences d'artistes à Salo, République Centrafricaine» initiée et organisée par Maï Ollivier. Cette dernière, aidée, entre autres, par l'Afaa (l'Association française d'action artistique dans le cadre du Programme Afrique en création), l'Alliance française et l'ambassade de France à Bangui, a, en effet, invité, en janvier 2000, Samuel Fosso, Siaket Mafoit, Ernest Weangaï (tous trois Centrafricains), Salifou Lindou, Joël Mpah Dooh (Camerounais), Etienne Jacobée, Jean Lamore et Oreste Zevola (Français) à séjourner une vingtaine de jours à Salo, en pleine forêt équatoriale et à réaliser des oeuvres sur place avec les matériaux locaux utilisés par des ethnies pygmées, terre, bois, fibres... D'où l'unité chromatique beaucoup d'ocres et les différents thèmes de la sélection de pièces ici présentées (deux ou trois par tête), qui après avoir été montrée à Bangui, fin janvier 2000, puis à Douala, au Cameroun en juin 2000 débarque à l'Hôtel d'Albret, accueillie par la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris et l'Afaa, à l'occasion
Critique
Slip coco et taille XXL chez les pygmées
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publié le 13 avril 2001 à 0h28
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