Et si Playhouse était le meilleur label du moment ? C'est en tout cas le plus sexy. Après les albums d'Isolée et de Losoul, qui, chacun à sa manière, comptent parmi les plus intrigants de l'an 2 000, la petite maison de disques sort une compilation qui confirme son excellente réputation et son sens de l'humour. Le titre Famous when Dead est emprunté à un morceau des pois sauteurs hollandais en bermudas, Urban Dance Squad, et le logo, que l'on devine difficilement sur la pochette anthracite, est celui du groupe de boucher-métallurgiste Mötorhead. Bref on est à des années-lumière de l'univers chic et légèrement distancié du label de Francfort. Ecouter cette compilation, c'est feuilleter les pages un peu glacées d'un magazine qui incarnerait furieusement son époque (ses désirs, ses angoisses, ses plaisirs) tout en évitant la vacuité «tendance». Evidemment, on retrouve les produits d'appel, Beau Mot Plage, le tube baléarique pervers d'Isolée, et Lies, la bombe pop house de Losoul, mais Famous when Dead permet surtout de découvrir les autres pensionnaires maison «avant leur mort». Aussi à l'aise dans le pastiche electro années 80 névrosé (indispensable remix de Random Factor) que dans la house «deep & minimal» (Brut est l'un des meilleurs morceaux de la compilation), il est clair que Roman Flügel est la prochaine personne à suivre sur Playhouse. Enfin, si on y arrive, car il se cache sous une avalanche de pseudos: Soylent Green, Acid Jesus, Holy Garage sur cette compilation, Sens
Critique
Compilation Playhouse
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par Alexis Bernier
publié le 21 avril 2001 à 0h33
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