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Libération

Mamie aime son robot

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Technologie. Dans la banlieue d'Osaka, un ourson robot assiste une retraitée dans sa vie quotidienne. Une expérience-test qui pourrait faire des adeptes.
publié le 12 mai 2001 à 0h52
(mis à jour le 12 mai 2001 à 0h52)

Ikeda envoyé spécial

La voix métallique troue le silence de la petite maison japonaise autour de laquelle des jardiniers s'affairent à élaguer les derniers cerisiers en fleur. Il est 9 heures du matin chez Kazuko Komiyama, une retraitée d'Ikeda, paisible ville-dortoir de la banlieue d'Osaka. L'heure pour «Kuma» d'égrener les nouvelles municipales du jour: «N'oubliez pas, Komiyama-san, que la collecte des ordures aura lieu demain. N'oubliez pas non plus votre parapluie, car un orage est prévu vers 16 heures. Bonne journée. Kuma se tient à votre disposition...». Kuma, robot domestique installé à titre expérimental chez cette veuve octogénaire par le groupe Matsushita-Panasonic, est le prototype de ces robots de compagnie sur lesquels planchent toutes les grandes compagnies électroniques japonaises. Il a l'allure banale d'un ours en peluche. La seule différence est le micro épinglé autour de son cou. Il permet à «l'animal» d'entendre les paroles de son hôte, et d'y répon dre par des formules préenregistrées. Lorsque Komi yama - san le salue chaque matin d'un tendre «Konichiwa» (Bonjour! en japonais), l'ourson-robot réplique d'un très poli «Merci. Bonne journée à vous. A votre service.» Et pas un soir ne se termine sans que le robot lance d'une voix caressante «Oyasumi Nasai», bonne nuit.

Kuma parle, observe, mémorise et peut alerter à tout moment le central informatique de la mairie chargé de gérer les dix spécimens testés dans cette municipalité pilote. Il n'est qu'un exemple pa