Grand prix du festival d'animation d'Annecy en 1998, grand prix du Festival de Los Angeles la même année, l'Impitoyable Lune de miel de Bill Plympton annonce la couleur dès le début en citant Picasso : «Le bon goût, quelle horreur, le bon goût est l'ennemi de la créativité.» Ce principe de précaution pris, dès le générique on se marre franchement via une scène de coït entre deux oiseaux en plein ciel. Métaphore de la lune de miel à venir du couple Kerry et Grant. Un couple encore animé par de longs baisers pulpeux... Une très riche sexualité. Réalisé en 1997, l'Impitoyable Lune de miel rappelle volontiers l'univers cynisme, cauchemar dans la caricature du dessinateur François Boucq, mâtiné de la virtuosité ardente d'un Tex Avery. De quoi pimenter une programmation plutôt timide et brouillonne consacrée à un autre dessinateur américain, Ralph Bakshi. Bakshi auquel le Centre Pompidou rend un hommage mais sans ses oeuvres majeures (l'ayant droit américain ayant refusé leur diffusion) dont le classique Fritz the Cat et la gaminerie celtique le Seigneur des anneaux. Il ne restait donc plus grand-chose. Face à Plympton, Bakshi fait pâle figure. Avec ce long métrage d'animation de l'auteur de la série de sketches Mondo Plympton, on revisite telle une machine de guerre (ultraviolent, ultrasexy, ultrafunny) l'amour conjugal, le sexe et ses aléas. Comprendre, la belle-famille, le travail, et une chaîne de télévision armée jusqu'aux dents. Grant est doté de pouvoirs magiques que to
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