Aziz est formel. Il n'est pas une star. «C'est clair», les unes des magazines, les portraits partout, «c'est un honneur». Et puis, il rectifie. Non, il n'a pas monté les marches de Cannes. Pas plus qu'il n'a fait le Loft «pour devenir célèbre», mais bien pour que ses «potes d'enfance (le) voient». «Etre vu des producteurs», oui, bien sûr, histoire de changer de cap, d'arrêter la sécu dans un casino... mais rien de plus, dit-il. D'ailleurs, Aziz le sait: il a encore du boulot. Sur le plateau de Nulle part ailleurs le voici qui balance sa vérité. On dirait un slogan: «Je suis connu, mais pas reconnu. Etre reconnu, c'est une autre affaire.» Il est comme ça, Aziz. Modeste, «la tête sur les épaules», pommettes hautes et profil bas. C'est un jouisseur: «Il y aura fatalement un retour. Pour l'instant, j'en profite, et voilà.» Il marche à l'instinct, et à l'impro. Il y a du rap chez lui. Cette façon de sentir les caméras, de tenir le rôle qu'on lui demande, d'en rajouter suffisamment pour faire trembler les réalisateurs, mais pas trop, d'esquiver les sujets qui fâchent par une réplique assez marrante (Thierry Dugeon, inquiet au sujet des contrats des lofteurs: «Et M6 vous a donné quoi?» Aziz, pensif: «...des Sneakers et un Filet-O-Fish!»). On sent le garçon qui a assez regardé la télé pour savoir quoi lui donner: de la complicité et des compliments (Ah, Canal +, «j'aime bien le concept»). 28 ans pour intérioriser le petit-guide-du-parfait-invité et aujourd'hui, Aziz passe à la pra
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