De ses longues promenades avec ses enfants dans les allées du jardin du Luxembourg enchanteresses de ce beau parc parisien, la sculpteur Lydie Arickx garde la merveilleuse sensation d'un lâcher de ballons. L'artiste s'envole quelques années pour les Landes, y fonde un festival d'art contemporain aussi convivial que festif (les Rencontres du Cadran à Saint-Geours-de-Maremne) et revient à Paris la tête pleine de bulles avec l'envie de charmer à son tour l'âme du Luxembourg en lui jouant quelques notes de Ravel. L'Enfant et les sortilèges, par exemple. Par ici les artistes ! Une quarantaine de plasticiens entrent dans la danse et s'inspirent de la célèbre composition musicale pour créer une oeuvre. De cette musique-là, le Sénat, qui avait déjà organisé une expo d'art contemporain dans l'Orangerie l'an dernier, veut bien s'en laisser jouer... Pour parfaire son tour, Lydie Arickx s'associe aux talents de lévitation du scénographe Thierry Perceval. Résultat du manège : toutes les peintures sont suspendues, en lévitation à hauteur d'homme, tandis que les sculptures posées au sol semblent sortir de terre. Doublée d'un beau projet pédagogique, l'expo présente également les travaux réalisés en atelier par les enfants au mois de mai. L'inauguration fait l'objet d'une soirée spéciale avec musique («les Manufactures verbales», Frédéric Bousquet à l'orgue de cristal...), danse buto (Carlotta Ikéda) et jongleries.
Jardins du Luxembourg, Orangerie. 19, rue de Vaugirard. 75006. «L'Enfant et l