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Libération
Critique

Un polar poilant et poilu

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publié le 19 juin 2001 à 1h18

Un gnome glouton et espiègle nommé Gourine, bon garçon mais mauvais plaisant, plus malin qu'un renard, se réveille un beau matin doté d'un opulent panache dépassant de son pantalon : une fourrure aussi rousse que sa chevelure ébouriffée. Comment s'accommoder de ce cadeau de la providence sanctionnant ses fautes passées ? Tandis qu'il essaie vainement de se débarrasser de cet appendice indésirable, la nouvelle se propage dans sa bourgade enneigée. Les bonnes gens se gaussent à leur tour de sa mésaventure. Bien plus : en période hivernale, une somptueuse queue de renard suscite bien des convoitises dans ce rude pays où, dit-on, même les étoiles tremblent à la nuit tombée... De couinement en pépiements et autres commérages, une riche et revêche veuve n'hésite pas à consulter les meilleurs limiers pour s'approprier ce somptueux panache. Ces derniers (un privé palmipède assisté d'un confrère hérisson), qui refusent d'accéder à sa requête, n'en partent pas moins en side-car à la recherche du gnome pour assurer sa sécurité. Une course de vitesse s'engage avec la vilaine veuve qui a trouvé un autre chevalier servant (au volant d'un fourgon-fourrière) pour parvenir à ses fins. Mais comment repérer le lutin dans sa cabane, nichée quelque part entre plaine et montagne, loin vers le nord ? Pour ce faire, un mécano émérite a tôt fait de bricoler le prototype d'un étrange robot renifleur... de renard. D'un ouvrage illustré de Kjell Aukrust, auteur très populaire en Scandinavie pour son du