Chaque semaine, le patio de la Maroquinerie se drape de musique et de science pour les Duos solitaires du compositeur Fabien Tehericsen. Quel rapport entre un saxophone et le stress, entre les deux visages du «6» et le violon, ou encore entre les langues indo-européennes et les alternances vocaliques? Aucune. Et là réside tout le charme de ces Duos solitaires. «Il n'y a pas, je pense, une vraie relation entre la science et la musique, entre la rationalisation des uns et le langage imaginaire des autres, précise Tehericsen. Mais chacun est au sommet de son art et travaille dans l'échange.» Ce soir, le mathématicien Jacques Emsallem fera une dissertation sur le Cardinal Six (le chiffre), qui a des propriétés particulières. «J'ai écrit une partition amusante pour le violoniste Jacques Saint-Yves, où rentrent en scène des personnages musicaux, comme s'il décrivait avec son instrument un cortège de notables, de nombres cardinaux.»
Le 28 juin, un grammairien-linguiste racontera les extraordinaires possibilibilités linguistiques des langues indo-européennes. Ce jeudi-là, ce sera un trio à trois pour un chanteur baroque, une chanteuse barée et un linguiste barbu. Le prix d'entrée est libre et se paye dans une urne à la sortie, uniquement si le spectacle vous a plu.
A présent, plus d'échappatoire pour faire travailler vos méninges en douceur une fois par semaine.
La Maroquinerie, 23, rue Boyer, 75020. Ce soir à 20 h 30: les deux visages du Cardinal Six, avec Jacques Emsallem et Jacques