Menu
Libération

L'or du vent

Article réservé aux abonnés
Au diable l'utopie écolo, l'énergie éolienne va devenir un vrai business .. et peut-être même un nouvel eldorado.
publié le 23 juin 2001 à 1h21

Port-la-Nouvelle (Aude)

envoyée spéciale

Marie-Lise Fougnies, guide touristique, a deux passions: le pays cathare d'abord, les centrales éoliennes ensuite. Elle fait visiter ces moulins à vent modernes de l'Aude comme elle en explique les châteaux forts hérétiques. Elle a commencé à Corbières maritimes, la première «ferme à vent» à avoir hérissé de mâts la garrigue qui surplombe les deux communes de Sigean et Port-la-Nouvelle. Une petite éolienne de 40 mètres y a poussé en 1991, quatre autres, de 60 mètres, en 1993. Il y en a quinze aujourd'hui. Puis Marie-Lise a étendu son périmètre jusqu'à la ferme d'éoliennes du domaine de Lastour, qui lui fait face à quelques kilomètres à vol d'oiseau. Avant d'en arriver aux maisons, d'architecte ou d'éleveurs, isolées et alimentées en électricité par des petites éoliennes.

Rares au début, réservées aux groupes scolaires, ces visites sont devenues de plus en plus prisées. Marie-Lise se souvient même avoir expliqué l'éolien à des élus de la mairie de Paris, en 1997. Eolien rimait alors encore avec utopie écolo, se rappelle-t-elle.

Membre de l'association Nez au vent (créée à l'initiative d'un des pionniers de l'éolien en France, Jean-Michel Germa, PDG du cabinet Germa et de sa filiale de promotion Compagnie du vent), Marie-Lise est intarissable sur les mérites comparés des différentes technologies.

Forêt de mâts. Quand elle accompagne des CM1 et CM2 dans les empreintes d'Eole, parents et instituteurs avouent une première surprise, raconte-t-el