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Libération
Critique

Jerry Dammers même pas mort

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publié le 25 août 2001 à 0h29

Cela fait une paie que Jerry Dammers n'a pas traîné à Paris sa gueule d'amateur de spiritueux et son beau sourire édenté. Sorti de sa torpeur par le festival Aquaplaning, l'ancien chanteur-organiste des Specials, auteur d'une poignée de tubes ska imparables (Ghost Town, Too Much Too Young...) entre 1979 et 1984 (hier donc), a connu un destin encore moins enviable que son ex-collègue Terry Hall, dont les tentatives en solo n'ont jamais vraiment convaincu. Après une longue traversée du désert et une discrète collaboration avec le groupe Jazz Odyssey, il aurait un album sous le coude qui ne trouve pas preneur. Cela ne l'empêche pas d'avoir le sourire. Recyclé DJ occasionnel, depuis qu'il a sympathisé avec l'équipe de Soul Jazz Records, l'un des meilleurs magasins de disques de Londres, ces pépites roots reggae avaient laissé perplexes les festivaliers d'Aquaplaning amateurs de modernité électronique. Dimanche, pour l'avant-dernière édition de Cake & Milk, il a annoncé qu'il jouerait ambient. Sans préciser ce qu'il entendait par là. Qu'importe, le soleil devrait être de la partie et le before, after, après-midi dansant du Batofar reste une des meilleures façons de prolonger les vacances. D'autant que l'Ecossais Ewan Pearson, DJ éloquent doublé d'un producteur de grande classe, dont on attend un nouvel album chez Soma, soignera ceux qui préfèrent la house à la nostalgie.

Batofar. Face au 11, quai François-Mauriac. 75013. Rens.: 01 56 29 10 00. Soirée Cake & Milk, ce dimanche, de 1