L'originalité des Musicades est de favoriser des rencontres d'interprètes autour d'un répertoire choisi de musique de chambre. Pas d'artistes en promo, pas de têtes d'affiche, juste des jeunes talents prometteurs (à découvrir cette année la Roumaine Dana Ciocarlie) ou confirmés, tous inconnus du grand public, mais dont la seule évocation agite le mundillo musical. Soit que ces sommités anonymes jouissent d'une réputation underground, soit que leur charisme émane de qualités pédagogiques éprouvées, comme la violoniste Ana Chumachenko qui rejoint, pour la première année, le «clan» des Musicades.
Car ces rencontres s'apparentent aussi à une série de master classes de musique de chambre que suivent des ensembles du monde entier. Pour en profiter pleinement, il faut prendre le temps d'assister aux répétitions publiques, aux classes et aux rencontres quotidiennes de 18 h 30. Chacune d'entre elles est illustrée d'un petit concert autour d'un thème (la musique de chambre est-elle un domaine réservé? Quelle est la place du compositeur dans la vie musicale aujourd'hui?) ou plus spécifiquement liée à une oeuvre ou à un compositeur.
A la veille de la parution d'un ouvrage consacré à la musique des pays de l'Est, Guy Erisman viendra ainsi parler de Dvorak, Gilles Cantagrel (ancien directeur du Monde de la musique) évoquera Olivier Messiaen.
Cette année, les désirs des musiciens, des habitués pour la plupart, comme le pianiste Jean-Claude Pennetier ou le violoncelliste Rocco Filippini, ont d