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Libération
Critique

Max Ophuls, période hollywoodienne

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publié le 26 septembre 2001 à 0h55

Au sommaire du dernier grand mensuel indépendant de cinéma : des interviews, celles de Johnnie To (The Mission), de Manoel de Oliveira (Je rentre à la maison) et de Jia Zhang-ke (Platform) ; le texte de réception de Jeanne Moreau à l'Académie des Beaux-Arts, un panorama du nouveau cinéma argentin excellemment réalisé par Grégory Valens. Et, cerise sur le gâteau, un dossier extrêmement réussi sur la carrière de Max Ophuls en Amérique. Avec évidemment un article sur Lettre d'une inconnue (photo), un film dont on ne peut se lasser, mais aussi sur les trois autres longs-métrages mis en scène par le grand baroque sarrois : l'Exilé, Caught et les Désemparés. Ce qu'écrivent de ce dernier film, peu connu, les rédacteurs de la revue donne d'ailleurs une envie folle de le voir.

On signalera enfin un texte de Lutz Bacher. Ce spécialiste américain d'Ophuls tord le cou à une idée fausse, celle d'un cinéaste profondément européen perdu à Hollywood, qui, défait par les studios (la Columbia en particulier), serait revenu d'urgence en France tourner ses chefs-d'oeuvre (la Ronde, le Plaisir, Lola Montes). Faux, dit Bacher : Ophuls se serait même si bien acclimaté en Californie qu'il ne rêvait que d'y revenir. Il aurait pu le faire si le projet de Walter Wanger avec Greta Garbo (la Duchesse de Langeais d'après Balzac) avait pu voir le jour en 1950. Dans sa recension du livre de Bacher (Max Ophuls In the Hollywood Studios), Jean-Pierre Berthomé enfonce le clou : «Si Ophuls a toujours revendiqué