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Libération
Critique

La belle ouvrage venue d'Asie

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publié le 6 octobre 2001 à 1h11

II n'y a guère, dans le monde, qu'une trentaine de galeries de haut niveau spécialisées en art asiatique. C'est dire si ce marché, qui n'a jamais privilégié la France, est très étroit. On est donc agréablement surpris de voir que pour sa première édition, le Salon international d'art asiatique (organisé par la Société Orlowski, comme le tout récent Salon d'art tribal) rassemble 24 exposants.

Certes, tous ne sont pas du même niveau (quelques stands sont même vraiment mauvais) et il y a quelques grands absents, notamment français comme Christian Deydier ou Jacques Barrère, mais la manifestation a belle allure. D'autant que sont présents certains marchands qui, dans leurs spécialités respectives, sont les meilleurs de la planète: ainsi Gisèle Croes (de Bruxelles) avec de splendides bronzes à l'exemple d'un exceptionnel vase archaïque rituel du nord de la Chine (à peu près 2 millions de francs) ou encore des masques en bronze étonnants par leur taille; A & J Speelman (de Londres) avec, entre autres, deux immenses armoires chinoises rouges (du début du XVIIe siècle) jamais vues (8,9 millions de francs pièce, 1,36 million d'euros); S. Marchant & Son (également de Londres) avec de très belles porcelaines; Robert Burawoy (de Paris) avec ses armures et casques japonais, etc. Autant d'exemples qui permettent au salon d'atteindre à certains moments des sommets. Comme les prix d'ailleurs.

Hôtel Dassault. 7, rond-point des Champs-Elysées, 75008. 01 53 76 10 13. Jusqu'au 8/10. Samedi, de 11