Autant ne pas se voiler la face: question cadre, avec ses avenues rectilignes et ses tours sans âme, Massy ne possédera jamais les arguments d'Aix-en-Provence ou de Cahors. Ce qui n'empêche pas la ville de la banlieue sud de Paris d'avoir quelques idées en matière culturelle. En l'occurrence, celle des Primeurs, «festival des musiques chantées», tient très bien la route. Le concept est simple: inviter des artistes qui ont un album au compteur. Pas moins, pas plus. De telle sorte que le lieu incite à la découverte en zappant tous les vieux de la vieille qui, pour certains, s'en tiennent au minimum syndical, n'ayant plus grand-chose à prouver. Tandis qu'à Massy on va à la pêche, la friture annuelle tournant autour d'une vingtaine de noms, majoritairement francophones, couvrant des genres aussi variés que la chanson, le reggae, l'électroacoustique (sic!), le folk ou la pop. Etalés sur quatre soirées et deux scènes, les concerts permettront donc de superviser pas mal de candidats au podium, dont certains méritent d'ores et déjà une attention soutenue. Ce sera notamment le cas de Souad Massi, Thierry Stremler, Patrice, Luke, Ol ou Sansévérino. Précisions utiles: l'accès n'est pas si compliqué, les tarifs sont plus que raisonnables et l'accueil se révèle tout à fait affable (avec une petite restauration prévue sur place).

Massy (92). Centre culturel Paul-Baillart (quartier Massy-Opéra), RER ligne B ou par l'autoroute A6. Festival les Primeurs, 85 F la soirée, 197 F quatre soirs (so