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Libération
Critique

Une rare errance

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publié le 12 janvier 2002 à 21h39

L'exil et l'errance sont au coeur de la série de projections, lectures et conférences organisées par le musée d'Art et d'Histoire du judaïsme autour de son exposition «le Juif errant, un témoin du temps». La légende du Juif errant, née lors des premiers siècles du christianisme, raconte la destinée d'un savetier condamné à l'errance perpétuelle pour avoir humilié Jésus sur son chemin de croix. Elle inspira à Eugène Sue l'un de ses romans-feuilletons les plus célèbres, adapté au cinéma dès 1926 par Luitz-Morat. Ce film-fleuve (plus de 5 heures), aux images souvent impressionnantes, est présenté dimanche dans une copie restaurée par la Cinémathèque française, avec un accompagnement musical du groupe ß Gédéon spécialement composé pour l'occasion. Une dizaine de documentaires viendront compléter ce cycle, parmi lesquels les Récits d'Ellis Island de Robert Bober et Georges Perec et Exil Shanghai de l'Allemande Ulrike Ottinger (film inédit en France). Ne pas rater également la projection, jeudi 24 janvier, d'une fiction très rare de Herbert B. Frederdsorf et Marek Goldstein, Longue est la route. L'histoire d'un jeune juif polonais à la recherche des survivants de sa famille, qui fut tournée pour partie en yiddish à Landsberg, l'un des grands camps de «personnes déplacées» dans l'Allemagne occupée par l'armée américaine.

Musée d'Art et d'Histoire du judaïsme, hôtel de Saint-Aignan. 71, rue du Temple, 75003. M° Rambuteau ou Hôtel-de-Ville. Exposition «le Juif errant, un témoin du tem