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Libération

Adversaires complémentaires

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publié le 18 janvier 2002 à 21h43

Le duel qui oppose la X-Box et le GameCube est devenu la grande affaire de l'industrie vidéoludique, qui nous rebat les oreilles avec ce combat des chefs sur le mode du na-na-nère et du bisque-rage, où les duellistes passent leur temps à se mesurer la longueur du chiffre de ventes. Pourtant, pour tout joueur, la compétition entre Microsoft et Nintendo est une double bonne nouvelle: plus de consoles, plus de jeux... de quoi se plaindrait-on? De surcroît, la concurrence conduit souvent les compétiteurs à baisser leurs prix, comme Sony, anticipant sur l'arrivée de la X-Box et du GameCube, vient de le faire pour sa PS2 et comme Sega l'a encore fait avec sa Dreamcast, désormais accessible pour 99 petits euros. Nous jouerons donc davantage et à moindre coût et nous serons de surcroît toujours plus nombreux à jouer: mais alors, où est donc le problème? En fait, cette guerre ne sera peut-être pas aussi frontale qu'on voudrait nous le faire croire: lancées il y a quelques semaines aux Etats-Unis, les deux consoles ont fait l'objet de communiqués identiquement jubilatoires de la part de leurs états-majors respectifs: les débits, dans les deux cas, seraient excellents. Il y a donc plus de complémentarité que de concurrence dans cette affaire. Chez Nintendo, et malgré une réputation de place forte murée dans ses secrets, on semble particulièrement confiant dans l'avenir commercial du nouveau joujou, que l'on met librement à la disposition des journalistes spécialisés pour leur permettre