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Libération
Critique

Hope, l'espoir fait créer

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publié le 18 janvier 2002 à 21h43

Et l'espoir entra dans le réseau des réseaux. Sous un jour inattendu : des enzymes gloutons aux messages optimistes, une fleur rouge qui pousse sur les décombres noir techno, une spirale ADN qui lance des concepts euphorisants... Hope (espoir), avant d'être un projet collaboratif sur le Net, est un mot chargé de sens, que trois webartistes ont décidé de jeter à la face d'un mondialisme sanglant et/ou désincarné. Les Cassandre se sont détournés du Web, comme le reste du monde, embarqué dans bien d'autres problèmes depuis le 11 septembre. La guerre a squatté les écrans et la nouvelle année ne brille pas particulièrement par ses bonnes nouvelles. A l'origine de ce site un poil utopiste (qui affiche pour devise : «Recueillir-refléter-diffuser l'espoir»), un Allemand, Reiner Strasser, une Française (d'origine néerlandaise), Annie Abrahams, et un Américain, Alan Sondheim, tombent d'accord sur l'urgence de provoquer réflexion, discussion, ou, plus poétiquement, «de créer une petite fleur, pas de contestation, mais de bien-être et d'aspiration, au coeur de ces temps troublés», dit Alan Sondheim. En ligne depuis la mi-décembre, le site s'enrichit de jour en jour de projets (28 courtes animations à ce jour), offrant un aperçu rafraîchissant sur cette culture de la diversité qui mixe humour, cynisme, texte et images, son et slam. Diversité des origines aussi, puisque les contributions proviennent d'Italie, des Etats-Unis, du Brésil, de l'Uruguay, de France ou d'Allemagne. Toutes n'ont