Jusqu'en septembre dernier, M. et Mme Hertz vivaient dans le très familial XVe arrondissement de Paris. Ce couple et leurs enfants font partie des primo-arrivants dans le quartier du Stade de France. Premières impressions. Côté école: «On ne s'attendait pas à une situation aussi négative. Si on laisse la plus petite dans cet établissement, elle sera perdue.» Et déjà ils songent à l'inscrire à Jean-Baptiste-de-la-Salle, l'école privée du coin. Pas de soucis pour les aînées: la première est en fac et la deuxième est restée scolarisée dans son lycée du XVe. Côté logement: «La semaine dernière, on s'est fait cambrioler pour la deuxième fois.» De la hi-fi dans l'appartement, malgré le double digicode et l'interphone de cet immeuble, situé au 7 de la rue de l'Olympisme. Mais M. Hertz, cadre dans une chaîne de restauration, ne désespère pas de son nouveau quartier. «Ici, on est une petite bourgeoisie. On n'a rien à voir avec les gens qui habitent de l'autre côté du canal (la cité HLM du Franc-Moisin, ndlr). C'est pas le même quartier. Ici, il y a déjà des hôtels trois étoiles à 600 F la nuit.» Il dit qu'il faut «régler les problèmes de sécurité tout de suite, autrement ça va s'incruster».
Parfois ouvriers qualifiés ou employés, ces nouveaux habitants du quartier du Stade de France sont pour beaucoup des cadres moyens. Des foyers où les deux conjoints travaillent pour s'assurer un niveau de vie correct, sans plus. Ils ont investi leurs économies dans l'achat de leur logement, comme u