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Interview

Brian J. Farrell, président de THQ : «Un marché européen difficile»

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publié le 8 février 2002 à 22h07

Brian J. Farrell, président de THQ, société d'édition de jeux, vit un âge d'or. «Dans la bataille des consoles qui s'est engagée, je suis certain que les grands vainqueurs seront les développeurs. Nous sommes les lames et les fabricants sont le rasoir. L'un ne va pas sans l'autre.» En cinq ans, le chiffre d'affaires de sa société est passé de 39 millions à 394 millions d'euros et son catalogue s'inscrit désormais parmi les plus riches du marché. L'une des clés du succès de THQ, ce sont les licences: Disney, Fox, Lucasarts, Mattel, Tetris ou Britney Spears comptent parmi ses partenaires. «Une bonne licence est une aide importante au lancement, mais pas une garantie. Il faut une qualité de contenu. A propos de Britney Spears, je pensais évidemment à une cible de filles joueuses occasionnelles, mais la qualité du jeu et sa difficulté ont passionné un public, plus exigeant, de garçons.» Peut-être pas pour les mêmes raisons?

Toujours est-il qu'en multipliant les entrées thématiques, de Scooby-Doo à Red Faction, THQ veut conquérir tous les âges et tous les publics. «Ce sera difficile sur le marché européen, tant les goûts sont particuliers selon les pays.» La solution passerait-elle par le Web, comme le préconisent certains développeurs? «Tout le monde travaille à cela, mais on verra, dans deux ou trois ans au minimum, si la technologie est au point et si tout le monde peut posséder une connexion à haut débit, condition indispensable pour jouer en ligne. D'autre part, les investiss