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Libération

La danse des costards

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Boulot, disco, dodo. Les soirées Seven-to-One (de 19 h à 1 heure du matin) attirent les jeunes actifs qui veulent concilier défoulement en boîte et réunion du lendemain.
publié le 8 février 2002 à 22h08

Chaque jeudi soir, Jean-Pierre quitte son bureau au ministère de la Défense plus tôt que prévu, blazer bleu nuit et pantalon à pinces Armani, chemisette pied de poule et cravate sombre, et rejoint le Chicago Factory. Il y retrouve Adel (informaticien, 27 ans) et se déleste de 8 euros pour l'entrée et une conso. A une heure du matin, tout s'éteindra. Mais avant, c'est une assiette sur le pouce, un ou deux verres, et une folle soirée en piste, sous les lueurs chaudes de la boule à facettes.

A peine entré dans la boîte, Jean-Pierre plie en quatre sa cravate et la range soigneusement dans sa serviette au vestiaire. Le port altier, une main sur la ceinture, il embrasse d'un oeil les couples et les filles seules qui irradient les allées sombres du café. Emmanuel et Pascal (30 ans, boîte de com') sont assis devant un cocktail. Ewin, Annie et Damien plaisantent au comptoir près de la piste, Sandrine vient d'entrer en compagnie d'Armelle et d'Anthony, Lucas et Steven ont encore leur cartable à la main. Sylvie en est sûre, la soirée sera longue. Sandrine est sexy (pantalon taille basse, haut paillettes minimal, fac de psycho), et l'envie de danser la tenaille. Jean-Pierre la voit tenter un chaloupé discret. Accoudé à la rampe, Philippe est ténébreux. A coup sûr, c'est un chasseur.

Import allemand. Christophe Maumus est à l'origine du projet Seven-to-One. A Berlin, il découvre un jeudi soir les soirées Afterwork qui cartonnent et décide d'importer l'idée en France. Il s'associe au groupe