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Libération

Un réveillon à la baguette

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publié le 8 février 2002 à 22h08

Pour la communauté chinoise installée en France, le restaurant joue un rôle central. Pour mémoire, on rappellera que le plus ancien établissement chinois de France s'est ouvert durant la première guerre du côté des usines de Billancourt. Mais, faute d'héritiers, il a finalement fermé ses portes il y a cinq ans. Aujourd'hui, le restaurant est toujours un lieu d'attache, de rencontres. C'est aussi, pour certains, une entreprise où tous les membres de la famille travaillent. Où les Chinois iront-ils manger le 12 février, pour commencer une année placée sous le signe du Cheval?

Branché. Après un petit sondage auprès de plusieurs familles du XIIIe arrondissement (d'origine Teochew, lire ci-dessous) et autour de la place de la République (originaires de Wen zhou), deux établissements apparaissent comme étant les plus courus par les gourmets de la communauté.

Au coin de la rue Tolbiac et de l'avenue de Choisy dans le XIIIe arrondissement, le Sinorama n'a pas le look habituel de ses confrères. Ni enseigne lumineuse imposante, ni fronton sculpté en forme de tête de dragon, le lieu affiche étrangement un air branché, cher aux Costes, les frères bistrotiers aveyronnais. A l'intérieur, sur des murs en acajou, sont fixées des étiquettes rouges écrites en caractères traditionnels. Ce sont les recettes des spécialités du lieu que l'on retrouvera ensuite dans son assiette. «Ici, les familles viendront quelques jours après le début du nouvel an, pour manger des plats dont les noms portent bonh