Menu
Libération
Critique

Erotica, premiers émois

Article réservé aux abonnés
publié le 1er mars 2002 à 22h27

Jeux de briques, jeu lubrique. Ou comment transformer un inoffensif Tetris en redoutable sexmachine. En remplaçant les assemblages de briques par des corps dénudés, recroquevillés dans des positions suggestives. L'objectif reste le même, emboîter astucieusement les personnages qui tombent. Lorsqu'on trouve la bonne combinaison, Apollons musculeux et donzelles opulentes copulent en poussant un petit cri satisfait avant de disparaître. Précisons pour les petits malins que ce Sex Tetris, assez macho, est rigoureusement hétérosexuel.

Fleur bleue ou hardcore. Ce petit bijou de bon goût se trouve sur Snow Blossom House, une collection aguichante de jeux érotiques, interdite aux moins de 18 ans. Rien à voir avec les sites pornos classiques; ici, on privilégie l'inventivité délurée des préliminaires aux scènes de cul. Largement représenté dans cette galerie en ligne, «où les rêveries fleur bleue télescopent les fétiches hardcore», le pudibond Japon semble maître en la matière. Il est notamment l'inventeur du jeu d'aventure coquin, le hendai game, où la mission du héros se résume à séduire un maximum de filles. Bondage, SM, fantaisies lesbiennes, les hendai games assouvissent tous les fantasmes. Malheureusement, ces productions quittent rarement l'archipel.

Gémissements. La plupart des inventions en matière d'erotica interactive échappent au cadre commercial et ont généré de véritables communautés d'adeptes. Comme la Kiss Doll. Version digitale de la poupée de papier que découpaient le