Le papa de l'Oncle Ernest baignait déjà dans le conte de fées. Le seul héros authentique des jeux vidéo «intelligents» pour enfants, au sens original du terme, a rapporté notoriété et contrats juteux à son créateur, Eric Viennot, l'ancien instit' aujourd'hui à la tête des 40 salariés de Lexis numérique. La patte Lexis, qui a engrangé des dizaines de prix multimédias, s'exporte désormais au-delà des océans. L'artisan français du CD-Rom pour enfants, maniant la poésie et le gameplay, a été contacté pour réaliser les jeux d'aventure et de plateau «officiels» d'E.T., concoctés pour la re-sortie en salles, vingt ans après, de l'oeuvre de Spielberg... Comme le dit avec humour l'heureux papa: «L'Oncle Ernest, de Conches-sur-Gondoire à Hollywood.»
Validation. Dans la panoplie de produits dérivés qui entoure la sortie du film début avril (six jeux vidéo «officiels»: trois PC, un Playstation, deux Gameboy), Ubisoft est allé chercher Eric Viennot pour, dit ce dernier, «créer l'événement» avec le jeu d'aventure. Ubisoft ayant racheté la licence à Universal, maison mère de Vivendi qui produit aussi des jeux vidéo, les problèmes sont rapidement apparus. Travailler comme producteur exécutif d'un projet mondial (les jeux sortent simultanément en six langues) n'est pas toujours facile: «Tout ce que nous faisions devait être validé par Ubisoft d'abord, puis par New Kidco (qui a la licence de l'ensemble des produits dérivés E.T.), puis par Universal et enfin par l'équipe de Spielberg. Nous avon