Parallèlement à l'exposition «La révolution surréaliste», le Centre Pompidou, avec «Y a des punaises dans le rôti de porc», revient jusqu'au 22 avril sur les débuts du surréalisme au cinéma. Dès ce soir, un peu d'histoire. Avec le Retour à la raison (1923) de Man Ray et Anémic cinéma (1924) de Marcel Duchamp, il s'agissait de bousculer les règles et de faire du cinéma une expérience hypnotique. Man Ray, par exemple, collait des punaises sur la pellicule. Mais en matière d'hypnotisme la réussite s'avère être Entr'Acte (1924) de René Clair et de Francis Picabia, composé sur une musique ivre signée par Erik Satie. «Entr'Acte, écrit Ado Kirou dans le Surréalisme au cinéma (Ramsay), est le film de la joie et de la vie, une affirmation des battements de coeur, une nique à la mort.» Passé l'expérience Dada, Man Ray réalise ses chefs-d'oeuvre, l'Etoile de mer et le Mystère du château de dés. Dans l'Etoile de mer, partant d'un bref poème de Robert Desnos, Man Ray opte pour un flou entre la caméra et ce qui est filmé, entre la mise à nu des ténèbres nocturnes de Desnos et le spectateur. Au programme également une lecture de Sérénade pour un rôti de porc, un passage du feuilleton radiophonique la Grande Complainte de Fantômas écrit par Robert Desnos en 1933. Dans le registre de l'inédit, on découvrira l'adaptation d'un scénario inadaptable (Babuaso) de Dali par Manuel Cusso-Ferrer, et on conseillera à tous les cinéphiles de remarquer ici et là les séances (Inflation, Vormittagsspuk, Dr
Critique
Y a des punaises dans la pellicule
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par Donald JAMES
publié le 20 mars 2002 à 22h39
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