Du neuf dans l'ancien. Ou comment des murs qui ont déjà vu défiler tant de comtesses russes, stars hollywoodiennes, milliardaires saoudiens et autres tapineuses chic, s'efforcent-ils de rester dans la course ? Soit cette petite visite guidée de trois maisons prestigieuses ayant fait l'objet d'un récent relookage. Trop alcoolisés et dénués d'idées, à l'Hôtel, les cocktails (environ 12 a) ne présentent aucun intérêt. Dès lors, autant se rabattre sur une simple bière (4,5 a) pour passer un moment dans ce lieu au passé illustre, qui voit bon nombre de clients venir en pèlerinage sur les traces d'Oscar Wilde ou de Pierre Loti. Restauré de fond en comble l'an dernier par l'inévitable Jacques Garcia, son bar, avec fauteuils et canapés dépareillés, tourne surtout à l'heure de l'apéritif.
Le Westminster semble aussi un excellent choix pour le début de soirée (cocktail à 13 a, plat du jour à 19 a). Un bar anglais, discret et raffiné, à deux pas de la place Vendôme, dans un hôtel du Second Empire. Les murs tendus de vert, la grande cheminée de pierre, les boiseries sombres : tout prête au conciliabule feutré (il y a deux siècles, des religieuses vivaient là dans un couvent). Plus tard, quelques bourgeois enfumés remplacent la clientèle distinguée. La grande pianiste blonde, robe noire fendue et accent russe, laisse place à une musique de fond. Il est temps de décamper.
Au Plaza Athénée, à deux pas du restaurant d'Alain Ducasse, le bar se remplit au fil de l'after-dinner (cocktails de 20