Le jeu dont Microsoft est le plus fier, celui que la firme américaine a mis en tête de gondole pour le lancement de sa console, celui dont la jaquette est saturée de stickers «exclusif Xbox» et celui dont s'est emparée, à juste titre, la presse spécialisée (1) c'est Halo (Combat Evolved). Ce titre propose en effet une évolution du jeu de combat communément appelé FPS pour «First person shooting», soit un jeu de tir en vue subjective, également qualifié de Doom-like en référence aux canons imposés par le fameux Doom. Outre la fluidité technique, les effets de lumière, la qualité du son, la précision des vastes décors et toutes les améliorations de cette sorte, que l'on doit à la seule puissance de la console, l'évolution majeure proposée par Halo consiste au fond en une très bonne traduction des codes PC dans l'univers console.
A cet égard, d'ailleurs, le jeu revient de loin. Dans leur projet originel, les développeurs du fameux studio Bungie (Myth) imaginaient que Halo serait un monumental jeu pour PC. Puis il fut sérieusement question d'en faire une locomotive pour Macintosh qui, au moment du lancement de son G4, cherchait un produit susceptible de frapper les esprits. Finalement, après les accords entre Steve Jobs et Bill Gates puis le rachat de Bungie par Microsoft, le destin de Halo fut scellé dans celui de la Xbox et leurs mises sur le pas de tir furent confondues. Cette cuisine commerciale assez banale dans les coulisses de l'industrie du jeu vidéo permet d'éclairer un