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Libération
Critique

Le futur via Maubeuge

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publié le 22 mars 2002 à 22h40

envoyé spécial à Maubeuge

Le festival Via de Maubeuge, c'est une histoire de contenant et de contenu. C'est en tout cas en ces termes que l'équipe de programmation a conçu l'exposition « Les cinémas du futur » : de la sphère-écran de trois mètres de diamètre de Body Spin qui ouvre d'incroyables perspectives dans la fabrication de paysages virtuels, aux Larmes assassines du plasticien Miguel Rothschild, film autobiographique présenté sous la forme de 73 flipbooks (petits livres de photos que l'on anime en les manipulant entre le pouce et l'index), Via préfigure les conditions de projection et les images de demain. Les commandes de The Place, l'installation réalisée par Jeffrey Shaw, ont tout d'un simulateur de vol pour l'armée de l'air ou d'un impressionnant joystick de console de jeu. Installé au centre d'une toile uniforme sur un socle rotatif, il faut manipuler les deux manettes pour naviguer dans la plaine virtuelle, au beau milieu de cylindres, posés là comme des champignons. Des images de rues peuplées de voitures figées en plein mouvement, une station de bus, un carrefour ou une voie piétonnière... A l'intérieur, l'image s'anime, laissant le spectateur en plein coeur de la rue, frôlé par les passants. On tourne à 360° jusqu'à ce que l'un d'eux surgisse pour raconter une anecdote sur le quartier... pendu par les pieds. On sort du cylindre en fonçant droit devant, avant de rejoindre une autre de ces saynètes de la vie ordinaire.

Directeur du Zkm, un centre d'art et de nouv