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Héroclic fantasy

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Depuis janvier, 16 000 joueurs arpentent le monde parallèle de «Dark Age of Camelot», premier jeu du genre en français. Visite guidée avec Corenn, mercenaire virtuel, et ses amis paladins, clercs et druides.
publié le 29 mars 2002 à 22h45

Ils ne se sont jamais vus et n'ont pas la moindre intention de se rencontrer. Ils ne connaissent même pas leurs véritables identités et pourtant, ils passent des heures ensemble chaque jour. Eux, ce sont les milliers d'accros des «jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs». Un barbarisme typique de l'industrie vidéo qui désigne l'univers virtuel où se rencontrent, via le Net, plusieurs milliers de joueurs en même temps. Depuis janvier, ils sont plus de 16 000 à évoluer sur Dark Ages of Camelot, administré par Goa (lire encadré page 36), premier exemple en français d'un genre qui a déjà fait ses preuves avec notamment Everquest (Libération du 5/03/02). Dans cet univers médiéval fantastique, librement inspiré des légendes arthuriennes, les membres de cette communauté se croisent, échangent des informations, se disputent ou se lient d'amitié. Plongée en apnée dans cet univers numérique, tarifé à 10 euros par mois.

Après installation du CD-Rom, la première étape consiste à créer son personnage, à lui donner un nom, un métier et une «race». Voici donc Corenn, mercenaire breton, plutôt élégant avec ses cheveux grisonnant, son bouc bien taillé et sa légère tenue de cuir. Il est 21 heures, période d'affluence sur le site. Un bon millier de joueurs sont rassemblés au royaume d'Albion.

Araignées des prés. Il pleut. Corenn débarque à Pridwen, située près de la capitale, Camelot. A la différence des jeux d'arcade ou de console, il ne se passe rien. Corenn est seul. Un peu paumé. Voir