Il y aura bien un Fifi cette année. Pionnier du genre et longtemps seul sur le secteur, le Festival international du film de l'Internet, lancé en 1999, se voit concurrencé tous azimuts. Sur le front de la vidéo numérique, des festivals comme Clermont-Ferrand ou Cannes intègrent désormais des oeuvres digitales. Sur le front de l'animation, Beaubourg lance le 25 mai, le premier festival Flash dédié à la création francophone. Un éclatement qui oblige le Fifi à se repositionner. Pas de grand-messe cette année mais un «Fifi light» avec un budget limité, vu la morosité du secteur. «On voulait faire quelque chose de divertissant, opérer un retour aux sources après trois ans d'existence», explique son président, Vincy Thomas. Exit les conférences professionnelles pour se recentrer sur la compétition en ligne (à découvrir dès le 6 avril) assortie d'une soirée projection à Paris le 24 avril (1). Au programme, le Conte du monde flottant d'Alain Escalle, Grand prix Imagina 2002 (Libération du 22 février 2002), un hommage au collectif Béchamel et un best-of d'animations Flash. «C'est une année de transition, avant un retour en force l'an prochain, promet-il. La création sur le Net restera le point de départ du Fifi nouvelle mouture, mais le festival s'intéressera également à ses déclinaisons sur d'autres supports plus grand public. Un peu à la manière de Banja qui devient un héros de dessin animé ou de Mr Man qui existe désormais en bande dessinée.»
«French touch». Pour l'heure, 200 oeuvr